II. Transmission du VIH et moyen de prévention
A. De quelles façons peut-on contracter le VIH ?
La transmission du virus se fait d’une façon assez particulière. Le virus utilise notre corps pour se propager à l'intérieur de celui-ci, mais différents moyens de protection ont été inventés pour limiter les risques de contamination.
Comment s'effectue la transmission ?
La transmission du VIH se passe en plusieurs étapes :
- Contamination du porteur
- Propagation et multiplication du micro-organisme dans le corps
- Evénement particulier permettant la transmission dans le corps d'autrui
Pour que la transmission soit effectuée, ces trois étapes doivent avoir été achevées. Ce schéma permet de visualiser plus simplement le chemin qu’effectue le virus.
Schéma réalisé entièrement par nos soins.
Quels moyens le VIH utilise t-il ?
Le VIH contamine quatre liquides dans notre corps :
- Le sang
- Le lait maternel
- Le sperme et le liquide pré-séminal
- Les sécrétions vaginales
La contamination se fait uniquement par ces quatre liquides et non par la salive, le toucher ou bien les piqûres de moustiques; par ailleurs, le sang lorsqu'il est en contact avec l'air, met environ trois minutes à coaguler, provoquant la mort du virus.
Le transfert du virus a lieu :
- Lors de rapports sexuel non protégé
- Lors de transfusion sanguine non contrôlée
- Lors d'échanges de seringues
- Lors de la grossesse par le placenta
- Lors de l'allaitement
Il doit y avoir une porte d’entrée (plaie) qui permet la liaison du porteur du VIH à l’autre individu, car la peau est imperméable au virus. Par ailleurs, les muqueuses qui recouvrent tous les organes du corps humain ne le sont pas.
On se met donc en danger à chaque fois que l’on ne prend pas de précautions.
Inspiré du "lycée la tour des dames".
Prendre des précautions pour limiter l’augmentation du nombre de séropositif dans le monde et évaluer les risques.
Depuis l’identification du SIDA et de ces moyens de transmission par les scientifiques, des règles sanitaires plus strictes ont été mises en place afin de stopper la propagation; désormais, le matériel médical doit être stérilisé et doit être à usage unique, tout comme le matériel prévu pour des piercings ou tatouages.
On précisera aussi que les donneurs de sang font obligatoirement l’objet d’un dépistage.
Grâce aux progrès de la science, la transmission des parents à l’enfant est aujourd’hui possible d’être évitée,.Il existe des moyens permettant la décontamination du sperme ou un traitement pour que la mère ne transmette pas le virus au foetus; en utilisant un traitement antirétroviral abaissant le nombre de copie du virus dans le liquide séminal. Cependant il y a toujours un risque qui subsiste de non-fonctionnement d’environ 1-2%.
Schéma réalisé entièrement par nos soins.
Toutefois ces mesures ne sont pas appliquées partout par manque de financement ou d’information, comme dans les pays Africains et Asiatiques ou l’on compte le plus grand nombre de séropositifs. Alors que dans les pays océaniques on dénombre très peu de cas (environ 53.000 en 2011 d’après l’onusida).
Une fois le virus transmit, c’est le moment où le risque de transmission est le plus important. Mais il est toutefois possible d'éviter la contamination dès le premier rapport en se protégeant empêchant la mise en danger d'autrui et de soi- même.
Il a été montré qu’il existe des risques plus ou moins élevé lors de certains types de rapports sexuels :
Par exemple, s'il y a un rapport avec pénétration vaginale ou anale non protégée, le risque est le plus élevé, la fellation comporte moins de risque, mais augmente si il y éjaculation. Il y a le moins de risque lors d’un cunnilingus hors, il augmentera pendant les règles ou si il y a des lésions génitales.
C’est pourquoi, il faut ce protéger pour être sur d’être hors de danger.
B. Différents moyens de protection.
Il existe deux types de contraceptif protégeant du S.I.D.A :
1.Le préservatif masculin : Pour en arriver au préservatif que l’on connaît aujourd’hui, celui-ci a subi de nombreuses améliorations et a été perfectionné au fil des siècles.
Au fil du temps
Frise chronologique réalisée entièrement par nos soins.
Comment les choisir ?!
Un préservatif digne de ce nom, se doit de protéger des M.S.T et des I.S.T et d’être fiable à 100% ou presque.
Pour garantir cette extrême fiabilité et une qualité optimale il existe deux normes très strictes : la norme CE obligatoire, et la norme NF, non obligatoire mais assurant une qualité optimale du produit.
Pour pouvoir porter ces sigles, les préservatifs vont passer des tests très pointilleux et vont être contrôlés dans les moindres détails.
Schéma réalisé entièrement par nos soins.
Esthétisme et diversité
Depuis la création des tout premiers préservatifs, leur esthétisme à énormément évolué.
Les laboratoires font tout leur possible pour que le préservatif attire le consommateur et qu’il en consomme davantage pour être protégé, car le S.I.D.A est toujours d’actualité.
2. Le préservatif féminin :
Dans ces débuts, le SIDA touchait essentiellement les hommes, mais depuis quelques années des études ont prouvées que les cas de contaminations chez les femmes dans le monde étaient en hausse considérable. Aujourd’hui, la moitié des personnes séropositives sont des femmes (plus de 42 % soit deux femmes sur 10 personnes).Les femmes sont plus sujettes que les hommes à contracter le virus lors de rapports hétérosexuels, le sperme masculin ayant une concentration de virus plus élevée que les sécrétions émises par le vagin. On évalue le taux de transmission du VIH des hommes aux femmes 2 à 4 fois plus grand que le taux de transmission des femmes aux hommes.Ces prises de risque sont souvent dues au fait que dans certains pays ou certaines ethnies, les femmes n’ont pas accès à l’éducation, et sont donc non-informées du risque qu’elles encourent en n’utilisant aucun moyen de protection.
Apparition du préservatif féminin
L’apparition du préservatif féminin est récent, le tout premier datant des années 2000. Il a d’abord était commercialisé dans certains pays d’Europe et aux Etats-Unis en 1990 pour arriver en France 10 ans plus tard.
Ce préservatif est une alternative au préservatif masculin, il va pouvoir permettre aux femmes de gérer leurs rapports sexuels.
Présentation
Le préservatif féminin est un dispositif adapté à la morphologie du corps de toutes femmes car il est dans une taille unique. Il est constitué de deux anneaux souples aux deux extrémités ; un, au bout fermé allant à l’intérieur du vagin et l’autre ouvert se positionnant juste à l’entrée de celui-ci. Il est fabriqué en polyuréthane pour éviter toute allergie au latex.
Ce préservatif a de multiples avantages :
- Il limite les allergies
- Il est plus résistant, limite donc les déchirures
- Il supporte tous types de lubrifiants même ceux composés de corps gras.
Un préservatif hors des mœurs
Malgré les multiples avantages qu’il représente ce moyen de protection n’est pas encore totalement entré dans notre société, surtout à cause de son manque d’esthétisme, de son utilisation plutôt compliqué. De plus il est connu depuis peu de temps il a donc du mal à s’intégrer au sein de la société actuelle, il ne bénéficie pas de promotion au niveau des prix et ne figure dans aucune publicité.
Le préservatif féminin étant très efficace contre le VIH, réussir à le répandre pourrai faire diminuer les cas de contaminations dans le monde.
Qu’on se le rappelle, le préservatif, est LE SEUL ET L’UNIQUE moyen de se protéger contre le S.I.DA.
Ils ne sont pas chers pour la plupart et sont en vente dans des endroits précis et accessibles à tous, même aux plus jeunes dans les plannings familiaux. Alors profitez-en : PROTEGEZ-VOUS !
Définition :
1 Maladie opportuniste : maladie qui profite de l’affaiblissement de l’immunité pour se développer dans le corps de la personne touchée.
2 Immunodéficience : mot caractérisant un état dans lequel une personne voit ses défenses immunitaires s’affaiblirent.
3 Défenses immunitaires : notion désignant la capacité d’un organisme à se défendre contre les agressions extérieures (bactéries, virus).
4 Maladies vénériennes : on appelle maladies vénériennes toutes les maladies transmises lors des rapports sexuels.
5 Vulcanisation : opération consistant à traiter le caoutchouc en ajoutant du souffre dans le but d’améliorer les propriétés mécaniques et la résistance aux variations de températures.
____________________
C. Test ELISA et test de Western Blot
Un test de dépistage du VIH peut se faire après une certaine période suivant une prise de risque; environ 3 mois. On peut aussi faire le test régulièrement pour savoir où l'on se situe. Il existe plusieurs techniques (tests classiques par prise de sang, tests rapides avec résultats en quelques minutes). Plus le dépistage est effectué tôt, mieux c'est. L'ensemble des détails est présenté ci-dessous.
- Pour faire le test du VIH il est possible de se rendre dans un CDAG (centre de dépistage, anonyme et gratuit) :
Le test est anonyme, confidentiel et gratuit, il est rapide et le résultat est communiqué dans les jours suivants. Si le résultat se montre positif, le centre propose un second test pour confirmer le premier et s'il s'avère être positif une fois de plus le patient peut contacter un médecin. Celui-ci peut prescrire une ordonnance pour aller faire une prise de sang dans un laboratoire d'analyses sanguines. Les frais sont entièrement pris en charge par la sécurité sociale.
- La phase de primo-infection nécessitant le test :
Pendant la primo-infection, le virus se propage très rapidement dans le corps. C'est la période où le risque de transmission est le plus élevé, d'où l'intérêt de savoir où on se situe dans la maladie pour éviter ce risque, en commencant un traitement anti-VIH. Commencer un traitement durant cette période a un impact favorable sur l'évolution de la maladie.
- En cas de résultat positif, que faut-il faire ? :
Si le résultat s'avère être positif, cela veut dire que la personne est séropositive. Il faut consulter un médecin spécialiste pour bénéficier d'une prise en charge médicale et, si nécessaire, d'un traitement anti-VIH. Grâce aux progrès de la médecine, l'espérance de vie des personnes séropositives est aujourd'hui identique à celle des personnes séronégatives. Un bon suivi médical vous permettra de mener une vie normale. La prise d'un traitement antirétroviral4 permettra, de plus, de réduire considérablement les risques de transmission du virus à d'éventuels partenaires.
Le TEST Elisa
Le test Elisa se déroule en 3 étapes c’est une méthode de laboratoire qualifiée d'immuno-enzymatique5, car il a pour but de mettre en évidence la présence d'anticorps6 ou d'antigènes7 spécifique à une pathologie, dans un échantillon de sang. Cet examen utilise une enzyme, qui va se fixer à certains constituants spécifiques de la maladie.
En savoir plus : ici
La fiabilité du test ELISA n’est pas absolue !
Suite à un test de dépistage, certaines personnes peuvent apparaître comme de faux négatifs ou de faux positifs dans de très rares cas.
- Dans le cas d'un résultat faussement positif :
Des personnes dépistées comme positives pourraient ne pas l’être vraiment. Le test Elisa peut être « faussement positif » car les antigènes du VIH fixés sur la plaque peuvent « accrocher » des anticorps qui ne sont pas spécifiques au VIH et entraîner un faux résultat. On pratique alors un deuxième test qui doit confirmer le premier.
- Dans le cas d'un résultat faussement négatif :
Un test négatif peut lui aussi être « faussement négatif ». C’est pour cela qu’il faut attendre environ 3 mois pour être sûr que le virus est présent. C’est le temps que met l’organisme pour fabriquer des anticorps anti-VIH qui sont détectés grâce au test ELISA si le patient et contaminé. C’est pour cela que tout test fait avant le délai de 3 mois doit être vérifié plus tard.
Graphique provenant du site freesvt.free.fr
Le TEST Western Blot
Le test du Western Blot se déroule en huit étapes c’est une méthode qui permet la détection et l'identification de protéines spécifiques au VIH dans un échantillon de sang.
En savoir plus: ici
Il est donc impératif de vérifier plusieurs fois les résultats d'un test de dépistage. Dans la plupart des cas, le test Western Blot qui est fiable à 100%, renforce ou dément le résultat du premier test ELISA.
Définition :
1 Sérum : Le sérum est le liquide sanguin débarrassé de ses cellules et des protéines de la coagulation.
2 Electrophorése : Technique de laboratoire permettant la séparation des protéines ou des acides nucléiques grâce à leur différence de masse en présence d'un champ électrique.
3 Buvard de nitrocellulose : Nitrate de cellulose. La nitrocellulose est utilisée notamment dans la fabrication des explosifs, du celluloïde.
4 Antirétroviral: Médicament s'opposant au développement d'un rétrovirus, micro-organisme transmettant son patrimoine génétique en l'introduisant dans les cellules d'un individu appelé hôte.
5 Immuno-enzymatique: Désigne une réaction entre antigènes et anticorps avec des enzymes comme marqueurs.
6Anticorps: Substance produite par un antigène renforçant l'immunité.
7 Antigène: Substance provoquant la formation d'anticorps.